Interview avec
Jan Niklas Betz
Il y a quelques mois, la boutique Swissmint a ouvert ses portes. Jan Niklas Betz, chef du marketing et des ventes chez Swissmint, répond à nos questions.
Il y a quelques mois, vous avez ouvert la boutique Swissmint. Quel est le but de ce magasin?
La boutique Swissmint est un endroit où nous pouvons présenter nos monnaies et notre travail au grand public mais aussi à nos collègues de l’administration fédérale. Même si elle ne deviendra jamais un point de vente public pour nos monnaies, elle nous permet de vendre des pièces occasionnellement.
Qu’est-ce qui vous a décidé à ouvrir une boutique et quelsobjectifs poursuivez-vous avec cette nouvelle offre?
Nous avons ouvert cette boutique principalement parce que nous souhaitons vendre nos pièces. Nous sommes convaincus qu’au travers de cette boutique nous pourrons rendre tangibles la magie qui émane de nos monnaies spéciales et notre fascination pour la numismatique. Cette boutique est l’occasion de rendre nos pièces accessibles à un plus vaste public, ce qui me réjouit tout particulièrement.
«À la boutique, nous offrons aux visiteurs la possibilité d’admirer les nouveautés de Swissmint tant sous forme physique que numérique.»
Outre l’achat de pièces, quels autres expériences et aperçus du monde de la fabrication des monnaies la boutique Swissmint offre-t-elle aux visiteurs?
Les représentations numériques permettent d’examiner les motifs des pièces dans leurs moindres détails. Nous exposons par ailleurs des pièces de notre propre collection, dont certaines n’ont probablement jamais été présentées au public, tout comme des monnaies d’autres instituts d’émission. Notre but est de faire découvrir le monde de la numismatique aux visiteurs et de leur présenter les produits numismatiques innovants des quatre coins de la planète.
Comment choisissez-vous les pièces qui sont proposées dans la boutique? Y aura-t-il des éditions exclusives ou limitées qui seront uniquement disponibles dans ce magasin?
Nous proposons principalement nos produits standards, auxquels vient occasionnellement s’ajouter une sélection de pièces d’autres instituts d’émission. De temps à autre, nous y écoulerons également les stocks restants. Ce n’est qu’au moment d’entrer dans la boutique que les visiteurs sauront si nous procédons à un tel déstockage, car nous n’annoncerons pas ce type d’actions.
«Cette boutique est l’occasion de rendre nos pièces accessibles à un plus vaste public, ce qui me réjouit tout particulièrement.»
Quels autres projets avez-vous pour la boutique? Vous imaginez-vous par exemple collaborer avec des musées, des artistes, des instituts d’émission d’autres pays, des restaurants pop-up?
Nous n’avons pas de projets concrets pour le moment. Nous espérons cependant vivement que les conseillers fédéraux organiseront des visites diplomatiques à la Monnaie fédérale et à la boutique. Ce serait un honneur et une grande joie pour nous que les représentants de l’administration fédérale présentent Swissmint et la fabrication de monnaies à leurs hôtes.
Swissmint et sa boutique devraient-elles faire partie des principales attractions touristiques de la ville de Berne ou être un bon tuyau réservé aux initiés?
Pour moi, il est essentiel qu’un vaste public sache qu’il est possible de visiter la Monnaie fédérale. Reste à voir comment sa notoriété va se développer. Nous ne devons pas oublier que notre mission principale est de produire les pièces destinées à la circulation et les monnaies spéciales, et que nous ne pouvons pas exploiter la boutique à titre d’activité commerciale indépendante. Cette boutique permet certes de fournir un aperçu de notre travail au public, mais nous ne prévoyons ni personnel ni ressources supplémentaires à cet effet.